FORMATION Ψ RECHERCHE Ψ ÉTUDES Ψ INTERVENTION
Jean-Pierre VOUCHE
JEAN-PIERRE VOUCHE
ET
ROLAND COUTANCEAU
Le modèle de l'Antenne de psychiatrie et psychologie légales est une unité fonctionnelle spécialisée dans le cadre d'un service de psychiatrie générale, greffée sur un CMP (Centre Médico-Psychologique) comme à La Garenne-Colombes (92).
SES OBJECTIFS :
Elle est spécifique par ses objectifs :
- prises en charge de victimes de violences, d'agression,
- prise en charge et suivi d'auteurs d'agression
Du fait de l'expertise des cliniciens psychiatres, psychologues, soignants (infirmiers, psychomotriciens, travailleurs sociaux) dans le champ médico-légal (victimologie, criminologie clinique). Les prises en charge supposent en effet de revisiter en permanence les théories classiques, d'être à l'écoute d'une clinique particulière et de proposer, au cas par cas, des stratégies thérapeutiques variables.La consultation à l'Antenne de psychiatrie et psychologie légales est une consultation de secteur public gratuite.
Il est proposé à chaque consultant :
- un entretien d'accueil et d'évaluation,
- puis un espace thérapeutique variable par sa fréquence (hebdomadaire ou bimensuelle), pas son cadre (individuel, groupe, couple, familial), par la durée des séances (30 ou 45 minutes en individuel, Ih30 à 2 heures pour les groupes).
Le recrutement est intersectoriel, départemental.
INDICATIONS
L'antenne comprend :
- un pôle victimologie : la demande est bien évidemment la règle. Beaucoup de victimes sont incitées à consulter par leur entourage face à une symptomatologie sub-dépressive, alors qu'elles peuvent être ambivalentes vis-à-vis d'une thérapie même brève.
- un pôle agressologie pour les violences conjugales, familiales et sexuelles (problématiques incestueuses, actes pédophiliques, agressions sexuelles sur adulte (homme ou femme), exhibitionnisme). Une minorité des auteurs de violence (le plus souvent masculins) consulte d'elle-même. Là encore, on note une incitation de l'entourage. La plupart se présentent avec une obligation de soins (dans le cadre d'un contrôle judiciaire) avant un jugement ou une mise à l'épreuve, ou après une condamnation.Le choix d'une consultation bi-axiale (victimologie, agressologie) repose sur l'intérêt de l'écoute des victimes et des sujets violents, pour inspirer la pratique thérapeutique.Le premier entretien à l'antenne est à la fois un moment d'évaluation, et un travail sur la compréhension par le sujet de sa motivation thérapeutique (souvent un peu floue).Ce temps d'accueil et d'évaluation débouchera tantôt sur une proposition de quelques entretiens, tantôt sur une thérapie à durée déterminée ou encore sur un suivi psychologique longitudinal structuré à durée indéterminée (ou accompagnant la mise à l'épreuve).
L'évaluation est de type pluridisciplinaire:
- psychiatrique,
- psychologique,
- psychopathologique,
- psychosexologique,
- psycho-criminologique.
TECHNIQUES THÉRAPEUTIQUES
- Pôle victimologie :
* Thérapie individuelle
* Thérapie de couple
* Entretiens mère-enfant
* Entretiens familiaux
* Thérapie de groupe.- Pôle des Violences conjugales et familiales :
* Suivis individuels
* Thérapie de groupe
* Entretiens en couple.- Pôle spécifique des Violences sexuellesNous développerons essentiellement les différentes techniques thérapeutiques concernant les auteurs d'agression sexuelle.Le choix d'une technique thérapeutique résulte de l'évaluation pluridisciplinaire. Pour les auteurs d'agressions sexuelles une association de techniques thérapeutiques est non seulement envisageable mais souhaitable, après analyse au cas par cas (2). Une prise en charge multi-axiale comprend à la fois une prescription médicamenteuse, un travail psychothérapique sur l'intrapsychique, un recours aux techniques de l'apprentissage et un abord systémique (associer certains proches à la prise en charge).
INDICATIONS ET ENJEUX DE CHAQUE TECHNIQUE
La psychothérapie individuelle
Elle concerne essentiellement les sujets à tonalité névrotique ayant une certaine capacité d'auto-analyse, développant une authentique demande, suscitant un contre transfert d'emblée ouvert et chaleureux. Cette psychothérapie duelle doit être aménagée en tenant compte de la spécificité de ces patients. L'une des questions essentielles est de savoir comment il convient de confronter le sujet à son passage à l'acte. Il est impossible d'en faire l'économie, même si les moments pour l'aborder relèvent de l'art du tempo. Faut-il 'évoquer d'emblée, avant de poser un cadre minimum ? Là encore, il n'y a pas lieu de trop codifier. L'essentiel est que l'abord des faits se fasse dans un climat authentiquement bienveillant, de façon non persécutive et sans évacuer la réalité légale et pénale.Le recours à des variations dans le cadre d'une technique active (et non activiste) sous tendue par une réflexion sur des repères théoriques ne peut être esquivé. Aussi faut-il parfois "aller chercher", par des interventions invitantes, la souffrance masquée par une carapace défensive et sthénique. Ces sujets ont des difficultés à nommer leurs affects, à les mettre en mots, à décrire et assumer leurs fantasmes. Il convient donc d'être présent, d'intervenir pour amener à expliciter,et de proposer des formulations comme d'ailleurs à d'éventuelles interprétations. Une neutralité bienveillante quelque peu passive doit souvent être dépassée.Alors, faut-il craindre la suggestion ? Ici encore, la clé se situe au niveau contre-transférentiel, dans la mesure ou ce qui est problématique, c'est l'adhésion ou la croyance du thérapeute à ses propres formulations, comme d'ailleurs à d'éventuelles interprétations. De manière générale, la confrontation du sujet à certaines thématiques devra être favorisée. Une attention particulière est à porter aux vécus corporels, avec un travail de mise en mots. L'émergence de vécus en rapport avec l'excitation physiologique et fantasmatique est à privilégier.Des scènes de situation de séduction sont à travailler de façon répétitive, avec une mise en avant des vécus potentiels de l'autre.
L'entretien de couple
Lorsque ces sujets ont un lien de couple stable, un entretien avec la compagne, si elle en accepte le principe, est proposé. Il s'agit de pouvoir disposer d'une perspective de la réalité psychologique et affectivo-sexuelle du lien amoureux, mais surtout de favoriser un dialogue plus fluide et plus concret du couple sur sa vie sexuelle, sans oublier l'échange sur le passage à l'acte transgressif. La régularité, la fréquence de tels entretiens peuvent être variables en fonction de la thérapie individuelle ou de groupe s'adressant au sujet seul. Ces entretiens permettent aussi d'évaluer l'évolution du patient au cours du processus thérapeutique. Ils s'avèrent toujours précieux, diminuant également la possibilité pour le sujet de cliver entre ce qu'il veut bien dire dans la thérapie et ce qu'il vit concrètement dans sa vie amoureuse.
L'entretien familial
Ils sont spécifiques des problématiques incestueuses. Le cas-type est celui d'un père incestueux condamné en correctionnelle, l'épouse souhaitant malgré tout reprendre la vie commune. Après une thérapie individuelle ou de groupe en milieu carcéral, la prise en charge thérapeutique à la sortie de l'établissement pénitentiaire peut se poursuivre avec des entretiens de couple, puis des entretiens familiaux avec l'enfant ou l'adolescente dans un second temps. Ces entretiens permettent de mettre à plat la dynamique familiale, d'analyser l'attitude du père face à l'épouse, puis à l'adolescente, d'évaluer le positionnement de la mère en étant attentif à la relation père-fille. Ces entretiens peuvent être ponctuels, avec parallèlement un suivi psychologique du père seul, ou au contraire établis d'emblée comme réguliers.
La psychothérapie de groupe
La psychothérapie en petit groupe constitue un espace plus facile à appréhender pour certains sujets. Ils sont moins interpellés qu'en situation duelle, ils associent à leur rythme et bénéficient du travail d'élaboration des autres membres du groupe, tout en s'identifiant sans être trop mis en difficulté. Le groupe comme cadre thérapeutique impose des limites, obligeant chacun à tenir compte de l'existence de l'autre. Plus proche d'une situation sociale, il permet de travailler les situations interpersonnelles et les affects sous-jacents, au moment où ils s'actualisent Le niveau d'insight face à la problématique transgressive est également différent d'un sujet à l'autre.Chacun est confronté au travail élaboratif de ceux qui reconnaissent précisément tout ce qui s'est joué en eux : rage, haine et agression dans une tentative d'emprise sur la victime.L'interpellation directe ou indirecte par d'autres agresseurs est souvent mieux acceptée que celle du thérapeute. En outre, le groupe est un espace qui invite à développer les processus de sociabilisation, en limitant l'évitement et le repli sur soi qui sont des constantes cliniques de ces patients.
L'A.F.T.V.S.
PRÉSENTATION
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KRAFFT-EBING
C’est Krafft-Ebing qui le premier, a décrit la perversion sexuelle mentionnant les manifestations cliniques : douleur physique par piqûre, bastonnade, flagellation, humiliation morale par attitude de soumission servile à la femme, accompagnée du châtiment corporel jugé indispensable. Il indique en outre le rapport entre le masochisme et son contraire, le sadisme, considérant l’ensemble du masochisme comme une surcroissance pathologique d’éléments psychiques féminins, comme un renforcement morbide de certains traits de l’âme de la femme.Dans le «problème économique du masochisme » 1924, Freud distingue trois formes de masochisme : érogène, féminin et moral. Si le « masochisme moral » se laisse facilement cerner (besoins de punition, sentiment de culpabilité, surmoi, névrose d’échec, réactionthérapeutique négative) les deux autres formes peuvent prêter à malentendu.On a tendance à distinguer du terme de « masochisme érogène » la perversion sexuelle masochiste. Le masochiste cherchant l’excitation érotique dans la douleur, ne correspond pas à ce que Freud paraît vouloir désigner par là : il ne s’agit pas pour lui d’une forme cliniquement repérable du masochisme, mais d’une condition qui est à la base de la perversion masochiste et qu’on retrouve aussi dans le « masochisme moral » : la liaison du plaisir sexuel à la douleur.Par « masochisme féminin » Freud désigne par ces termes l’expression de l’essence féminine, mais dans le cadre de la théorie de la bisexualité, le masochisme féminin est une possibilité immanente à tout être humain. Bien plus, c’est sous cette dénomination que Freud décrit chez l’homme ce qui fait l’essence même de la perversion masochiste : « si l’on a l’occasion d’étudier des cas dans lesquels les fantasmes masochistes ont été élaborésd’une façon particulièrement riche, on découvre facilement qu’ils placent le sujet dans une situation caractéristique de la féminité ...».Deux autres notions classiques freudiennes sont celles de « masochisme primaire » et de « masochisme secondaire ». Par « masochisme primaire » Freud entend un état où la pulsion de mort est encore dirigée sur le sujet lui-même, mais liée par la libido et unie à elle. Primaire parce qu’il ne succède pas à un temps où l’agressivité serait tournée vers un objet extérieur. S’opposant aumasochisme secondaire qui se définit comme retournement du sadisme contre la personne propre et s’ajoute au masochisme primaire. L’idée d’un masochisme irréductible à un retournement du sadisme contre la personne propre n’a été admise par Freud qu’une fois posée l’hypothèse de la pulsion de mort.
J.LAPLANCHE et J-B PONTALIS in « Le vocabulaire de la psychanalyse »
ÉTUDE D'UN CAS DE MASOCHISME | MONSIEUR HARRAP
août 2009
LE MASOCHISME | DÉFINITION
Perversion sexuelle dans laquelle la satisfaction est liée à la souffrance ou à l’humiliation subie par le sujet.Freud étend la notion de masochisme au-delà de la perversion décrite par les sexologues, d’une part en reconnaissant des éléments dans de nombreux comportements sexuels et des rudiments dans la sexualité infantile, d’autre part en décrivant des formes qui en dérivent, notamment le «masochisme moral» dans lequel le sujet, en raison d’un sentiment de culpabilité inconscient, recherche la position de victime sans qu’un plaisir sexuel soit là directement impliqué.
PLAN DE L'ÉTUDE
• Présentation de Mr Harrap
• Personnalité de Mr Harrap
• Expression du sadomasochisme
• Particularités du masochisme
• Objectifs thérapeutiques...
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Autour du cas de Luc MARTIN (pédophile hétérosexuel) et de la famille de la victime : Madame RIMBAUD et ses quatre enfants
THÈMES THÉORIQUE C.M.P. | LES AXES THÉRAPEUTIQUES
mai 2004
I. Présentation des axes et outils thérapeutiquesCe chapitre va traiter de « l’intérêt d’un lien thérapeutique entre deux dispositifs : le groupe de parole pour pédophiles hétérosexuels et la prise en charge familiale systémique de l’auteur d’abus sexuel et de la famille de la victime ».
II. Vignette clinique de Luc MARTIN
• Présentation du sujet, sa prise de contact
• Situation judiciaire actuelle du patient
• Description des faits
• Antécédents judiciaires• Antécédents médico-psychiatriques
• Eléments biographiques
• Niveau intellectuel• Profil de personnalité
• Les aspects psychodynamiques
• La vie affectivo-sexuelle• Passage à l’acte psycho-criminologique - Le rapport aux faits
- Le rapport à la contrainte
- Le vécu surmoïque - L’appréhension du retentissement psychologique sur la victime
- Le rapport à la loi
• Situation relationnelle et affective post-judiciaire
• Orientation thérapeutique
III. Les techniques thérapeutiques
• Les concepts utilisés
• Les dispositifs thérapeutiques (le groupe de parole pour pédophileshétérosexuels et la prise en charge familiale systémique de l’auteur d’abus sexuel et de la famille de la victime)
• Les partenaires (SIOE, SPIP) inclus dans l’approche systémique
IV. L’évolution du sujet et de l’entourage de la victime
• Dégager les critères d’évolution
• Le changement de la personnalité de l’auteur
• Deux exemples de critères, en évolution sur une année• Le rapport à la relation a-t-il changé ?
• Le changement des attitudes de la victime (adolescente)
[lire l'étude complète de 19 pages en .pdf]
SIMULATION DE PROCÈS AVEC UN GROUPE DE PAROLES DE PÉDOPHILES
novembre 2004
Séance du 18 novembre 2004 avec la présence d'une victime
LES COMPOSANTES DU PROCÈS
Le président : Jean-Pierre VOUCHE
Les assesseurs :- Louis Leroy- François Deaubignon
L’accusé : Romario Charletti
La victime : Marie-Claire Durand
Avocat de la partie civile : Paul Durand
Avocat de l’accusé : Hervé Delamed
Représentante de l’association « Inceste anonyme » SIA : Marie-claire
La victime n’est pas présente.
Les faits : inceste sur 5 ans > Procès d’assises
[lire le procès complet en .pdf]
Pour les deux CMP de la Garenne-Colombes et de Bois-Colombes de l’Hôpital spécialisé Roger Prévot de Moisselles en Val d’Oise
Les dispositifs proposés peuvent concerner les deux CMP et un travail de proximité auprès des familles. La population de psychiatrie générale comme le public de l’antenne de psychiatrie et de psychologie légales sont concernés par cette offre thérapeutique. Elle serait repérée sur le créneau du vendredi après-midi sur les deux lieux (CMP) en alternance si besoin se faisait sentir.L’unité mobile serait composée des cliniciens suivants : Justine Loubeyre, de Jean-Pierre Vouche. Cliniciens formés aux techniques systémiques et psychanalytiques de la famille et du couple...
[lire l'étude complète de 4 pages en .pdf]
L'intervention ambulatoire est une intervention contribuant à soutenir la fonction parentale et à préserver des liens éducatifs, familiaux utiles au développement basal du jeune enfant ou adolescent. Ce travail en proximité des parents les plus en difficultés a pour finalité de conforter les liens familiaux dans les familles avec enfants en bas âges. Ceci vise à prévenir les exclusions en accompagnant les familles en risque de marginalisation ou qui se heurtent à des difficultés de vie passagères. Après une analyse des comportements familiaux déstructurants et par anticipation de leurs conséquences pour l'enfant (violences, échec scolaire, comportements de retrait, etc.…), nous pensons qu'il est souhaitable de préserver son équilibre et son épanouissement ...
[lire l'étude complète de 13 pages en .pdf]
DISPOSITIF THÉRAPEUTIQUE DU SYSTÈME FAMILIAL, L'APPROCHE SYSTÈMIQUE
2002
CONSULTATION AMBULATOIRE POUR FAMILLES EN DIFFICULTÉ SUR LES HAUTS DE SEINE
FACEBOOK LINKEDIN VIADEO
© JEAN-PIERRE VOUCHE 2006 - 2022
CONSULTATIONS AU CENTRE DE SOINS EN PSYCHOLOGIE DE LA BAULE | 06 48 28 69 09
LES COMPOSANTES DU PROCÈS
Le président : Jean-Pierre VOUCHE
Les assesseurs :- Louis Leroy- François Deaubignon
L’accusé : Romario Charletti
La victime : Marie-Claire Durand
Avocat de la partie civile : Paul Durand
Avocat de l’accusé : Hervé Delamed
Représentante de l’association « Inceste anonyme » SIA : Marie-claire
La victime n’est pas présente.
Les faits : inceste sur 5 ans > Procès d’assises
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