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Jean-Pierre VOUCHE

LA MISSION POST-TRAUMA À GAZA EN JANVIER 2009

Un soldat israélien et un Palestinien ont été tués mardi 27.1.09 dans la première poussée de violences dans la bande de Gaza depuis l'arrêt des combats il y a dix jours, au moment où le nouvel émissaire américain George Mitchell entamait sa première tournée régionale.Un sous-officier israélien a été tué et trois soldats, dont un officier, ont été blessés "lorsqu'un engin explosif a été activé au passage d'une patrouille du côté israélien de la clôture de sécurité de la bande de Gaza", au nord de la localité de Kissoufim.L'officier a été grièvement atteint. Des témoins palestiniens à Khan Younès (sud) ont fait état, après l'explosion, d'un accrochage entre soldats israéliens et combattants palestiniens.Des chars et hélicoptères israéliens ont ensuite .ouvert le feu en direction des terres palestiniennes avant de procéder à une opération de ratissage. Un Palestinien de 24 ans, Anwar Al-Dreim, a été tué par les tirs israéliens, ont indiqué des sources médicales.Dans un communiqué, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a affirmé que son pays "riposterait" à cette "attaque sérieuse" et le Premier ministre israélien Ehud Olmert a promis qu'Israël riposterait durement et que "l'armée préparait sa réponse". "La réaction de l'armée aujourd'hui était seulement opérationnelle. Ceci n'est pas la réponse à un soldat mort et trois autres blessés. La réponse d'Israël doit venir", a déclaré un haut responsable gouvernemental citant M. Olmert. Quelques heures après la mort du soldat, un militant du Hamas circulant à moto et deux autres Palestiniens, dont un enfant, ont été blessés dans un raid aérien israélien à Khan Younès, selon des témoins et des sources médicales locales. Des troupes israéliennes ont en outre pénétré en territoire palestinien à l'est de Khan Younès, où elles ont ouvert le feu en direction d'une ferme située dans le secteur, selon des témoins.Peu après, l'armée israélienne a effectué une incursion à Deir el-Balah, plus au nord, selon des témoins. Des chars israéliens ont tiré des obus sur des maisons palestiniennes et des soldats ont pris position sur les toits de plusieurs habitations, ont ajouté les témoins. Il s'agit des premières violences de cette ampleur dans la bande de Gaza depuis l'arrêt des combats le 18 janvier après une offensive israélienne de 22 jours qui a fait plus de 1.330 morts, selon les services médicales d'urgence palestiniens, dans ce territoire contrôlé par le Hamas. Elles ont coïncidé avec l'arrivée dans la région du nouvel émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, pour une première mission d'information, après avoir été investi par le président Barack Obama de tous les pouvoirs nécessaires pour parler en son nom. M. Mitchell a entamé au Caire sa tournée qui le mènera notamment en Israël, en Cisjordanie, en Jordanie et en Arabie saoudite. Les entretiens de l'émissaire américain au Caire ont été "productifs", a déclaré à Washington un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. M. Obama a expliqué avoir chargé son émissaire de "s'engager de manière vigoureuse et constante pour obtenir de véritables progrès" vers la paix, et pour, "de manière plus immédiate, donner des idées sur la manière de consolider le cessez-le-feu".Des tractations sont en cours entre Israël et le Hamas sous les auspices de l'Egypte en vue d'une trêve consolidant le cessez-le-feu. Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a affirmé qu'un accord sur une trêve "permanente" pourrait intervenir lors de la première semaine de février. Par ailleurs, le Hamas a critiqué le déploiement d'une frégate française au large du territoire palestinien pour lutter contre la contrebande d'armes, accusant Paris de "renforcer le blocus" imposé à Gaza. L'offensive israélienne avait été lancée contre le Hamas pour faire cesser les tirs de roquettes à partir de Gaza contre le sud d'Israël et empêcher la contrebande d'armes à la frontière entre Gaza et l'Egypte.

Le PCHR de Gaza, confirme que 100 corps on été retirés de dessous des gravats des maisons détruites en une journée !100 à 120 camions de vivre sont rentrés par le « Kerem Shalom » traversant chaque jour, mais la situation en réclame 500 à 600 camions par jour pour revenir à la normale. Des aides humanitaires arrivent entre autres par le ICRC (The International Committee of the Red Cross), la Croix Rouge Internationale et l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).Depuis le cesser le feu, plusieurs palestiniens ont été tués. Deux palestiniens ainsi sont morts par les tirs des navires de guerre israéliens le lendemain du cesser le feu. Neuf palestiniens sont morts et des douzaines ont été relevés de dessous des décombres encore ces jours-ci !Le 20 janvier des enfants palestiniens ont été tués par des obus non explosés à Shaaf près de Jabalia, ville située à l’Est de Gaza.Mohammed Hamdan est mort le 23 janvier 2009 dans un hôpital saoudien, des suites des blessures du 13 janvier. Cinq gazaouis sont morts également dans les hôpitaux égyptiens samedi 24 janvier et trois également le 19 janvier2009.Le 23 janvier 2009, 12 membres d’une délégation de physiciens palestiniens et israéliens, dont ders médecins des Droits de l’Homme ont visité les hôpitaux de Gaza. La surcharge des hôpitaux et les cadavres d’animaux laissés dans les rues de Gaza, posent selon eux la question de risques d’épidémie.Beaucoup de victimes sont venues à l’Hôpital Nasser à Khan Younés, où les collègues médecins travaillaient sans relâche, mais il était impossible de secourir tous les blessés et mourants vu le nombre.

Le docteur Mads Gilbert, médecin norvégien travaille à l’hôpital principal Shifa de Gaza, déclare que les premières semaines des bombardements aériens, Israël a utilisé des DIME (Dense Inert Metal Explosive) des explosifs à métal inerte densifié, qui réduisent en miettes les corps des victimes palestiniennes.Selon le bureau Central des statistiques Palestiniennes :   
1. 4.100 maisons, immeubles ont été totalement détruits.   
2. 17.000 autres sont gravement endommagées du fait des tirs de l’armée de l‘air israélienne et du pilonnage par mer des navires de guerre !   
3. 1.500 commerces et 25 mosquées sont détruits. 
4. 31 immeubles gouvernementaux sont détruits.   
5. 10 centrales d’eau potable et leurs canalisations sont endommagées.Plusieurs associations, dont Amnesty International, ont estimé que l’usage répété de munitions au phosphore blanc dans des zones densément peuplées constituait clairement un crime de guerre.Huit organisations israéliennes de défense des doits de l’homme ont aussi réclamé au procureur de l’Etat l’ouverture d’une enquête sur la conduite de l’armée à Gaza.
Richard Falk, le rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens, qui s’est rendu dans la bande de Gaza la semaine dernière, a évoqué des « crimes de guerre systématiques », s’indignant que les femmes et les enfants n’aient pas été autorisés à quitter les zones de combats.
M Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, a également demandé des poursuites à la suite des bombardements sur des bâtiments onusiens( écoles).Par contre la France brille une fois de plus ! Louis Michel commissaire européen au milieu des décombres de Gaza a lancé une virulente attaque contre le Hamas ! Qui aurait « une responsabilité écrasante » dans la guerre.La semaine dernière Tipzi Livni attendue à Bruxelles par les avocats français et belges dont des parents ont été tués ou blessés dans la bande de Gaza se sont adressés à un tribunal belge pour demander l’arrestation de la ministre israélienne des Affaires étrangères. Pour rappel une plainte similaire avait été déposée contre Ariel Sharon il y a quelques années, il n’avait pu se rendre ensuite dans ce pays !

La cruauté des crimes commis à l’encontre de la population civile de Gaza et le caractère massif et indiscriminé des exactions ont généré des traumatismes psychiques à une échelle sans précédent. Plusieurs missions humanitaires se  succèdent pour tenter d’évaluer l’ampleur des problèmes de santé mentale et des besoins cliniques. Nous effectuons depuis janvier 2009 un travail d’observation et de suivi psychologique dans Gaza, se posant la question de la place et du rôle de la psychologie post-traumatique de guerre.La première mission s’est déroulée en janvier 2009. Nous recevons des informations des psychologues palestiniens de Gaza, eux-mêmes très affectés par des pertes dans leur propre famille et qui ont besoin de notre soutien psychologique, Hier 4.2.09 dix psychologues algériens sont rentrés par Rafah, notre mission de dimanche 8.2.09 est en attente du top départ de l’ambassade de France au Caire et à Jérusalem.En moyenne dans la bande de Gaza plus de 50% des adultes et de 70 à 80% des enfants souffrent de névroses traumatiques. L’accueil précaire des services de soins eux même bombardés a tendance à perpétuer la phase traumatique. Le diagnostic clinique du stress post-traumatique (Post Traumatic Stress Disorder ou PTSD) permet aux victimes de la guerre de ne pas être confondues avec les malades graves atteints de psychose ou de dépression.Dans le stress post-traumatique, le syndrome de répétition et de reviviscence du traumatisme vécu est central. Les manifestations s’installent toujours après un temps de latence, 15 jours après si la forme est aiguë, au maximum 6 mois après si la forme est différée. Elles se caractérisent notamment par des souvenirs intrusifs répétés perçus visuellement, des comportements répétitifs, des peurs spécifiques et des changements d’attitudes dans la vie, avec une incapacité de penser l’avenir. La souffrance psychique se fait aussi dans le soma (céphalées, tensions musculaires, douleurs abdominales…).Plus concrètement, chez l’enfant, les symptômes peuvent aller des troubles de sommeil (cauchemars à thèmes traumatiques) jusqu’à des troubles graves de la personnalité (retrait, mutisme, phobies majeures, comportements d’agrippement, dessins archaïques, confusion au niveau de l’image du corps…). Si la situation traumatique se répète et dure sur une longue période, les troubles psychiques sont accompagnés d’une anesthésie affective, de crises de rage contre les autres ou soi-même, un attitude de déni, avec impossibilité de raconter l’évènement traumatique.Dans Gaza pratiquement tous les enfants présentent un état, plus ou moins grave, de stress post-traumatique. Toutes les familles ont souffert de stress majeurs, dont la perte d’un proche. Le polytraumatisme se perpétue avec l’insécurité de l’avenir et l’attente fréquente d’un parent dont on est sans nouvelles.Dans certains cas, cet état peut évoluer spontanément de façon positive. Ainsi, la parole et la représentation mentale (récit juste après le trauma)peuvent jouer un rôle préventif contre l’installation d’une névrose ultérieure. Mais dans l’ensemble, une aide psychothérapique en petits groupes est nécessaire. Les méthodes utilisées consistent à préparer le terrain pour pouvoir aborder la perte et le travail du deuil. Le jeu, le dessin, ou les mises en scènes imaginaires sont utilisées comme support. 95% des enfants, de 5 à 7 ans, dessinent des maisons, mais il n’y a jamais de personnages et les arbres n’ont jamais de feuilles. Quand le dessin est terminé, l’enfant raconte un scénario de ce qui est représenté; le thème est toujours la guerre.Chez les adultes, les récits répétés des traumatismes vécus finissent par atténuer les projections, et l’agressivité devient moins destructrice. Le thérapeute post trauma est confronté au contre-transfert d’ordre dépressif. Si la mise en place d’un programme de soutien éducatif et psychologique pour aider les enfants est primordiale, elle ne suffit pas. Le suivi individuel ou en groupe doit prendre en compte toute la famille et/ou le groupe, car bien souvent la gravité et l’intensité des symptômes s’expliquent par la réaction des parents, dont la peur, l’anxiété et l’hyperprotection peuvent être parfois plus importants encore que les effets directs du traumatisme. Les adultes, dans les relations avec les enfants, peuvent entretenir, voire déclencher, des phénomènes post-traumatiques.L’écrasante majorité des gazaouis souffre de polytraumatismes et 50% d’adultes présentent un état de stress post-traumatique. L’aide aux personnes traumatisées passe en premier lieu par leur installation dans des conditions matérielles et de sécurité satisfaisantes. Sur le plan de l’aide psychothérapique, il est primordial de mettre en place des programmes de soutien psychologique, sachant que la poursuite de la guerre, comme « la non reconnaissance des agressés et des agresseurs rend difficile la construction d’un contenant groupal où les palestiniens pourront élaborer et construire un avenir ». Malgré des conditions de travail défavorables, la restauration du lien social pour les gazaouis avec le groupe reste une priorité pour prévenir l’évolution de l’état de stress post-traumatique et de conduites dépressives ou désespérées à grande échelle. Malgré tout le peuple de Gaza montre sa résistance devant l’agresseur, et se veut dans l’espoir !

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Soutien pour la mission médicale d’urgence des "campagnes civiles internationales pour la protection du peuple palestinien"     
A Chati 5 palestiniens ont été encore blessés fin de semaine par des tirs de navires de guerre sur le camp de réfugiés de Chati en bord de mer à proximité de Gaza. Des tirs tous les quarts d’heure et durant trois heures le matin entre 6h00 et 9h00. Et ont causés des dommages aux bateaux de pêcheurs empêchés d’aller travailler en mer ! Le blocus continue par mer et par terre.Bilan actuel des bombardements et combats terrestres en 21 jours. 1.330 palestiniens tués dont 410 enfants et 5.300 d’autres blessés atrocement, beaucoup resteront handicapés à vie, beaucoup ont des pertes de membres !Des dizaines de milliers de sans abris réfugiés dans les écoles des Nations Unies. Fatigués, sans courage, en colère les gazaouïs survivent !Les habitants de Gaza ressortent, ils circulent sur les trottoirs et les boutiques ré ouvrent. Ils vont à la banque pour tirer des billets et rembourser leur commerçant qui a généralement fait crédit durant ces trois semaines de combat, de génocide des israéliens.200.000 enfants ont repris le chemin de l’école dans les écoles des Nations Unies. Suite à des conseils des spécialistes post-traumatiques les responsables des écoles des Nations Unies ont décidés d’ouvrir les établissements scolaires. C’était important pour redonner du lien social, à des enfants isolés et touchés psychiquement. Les enfants sont très choqués et il y a des dépressions qui risquent de s’installer sur du long terme. Beaucoup ont perdu de nombreuses personnes de leur famille, et sont sans abris. Les psychiatres sont pessimistes sur l’équilibre à venir de ces enfants. Impuissants devant le nombre d’enfants souffrant de PTSD. Les prises en charge sont limitées.Les dizaines de milliers SDF étaient hébergés dans ces écoles pour être en sécurité !Une ambiance étrange. Les bâtiments éventrés, des étages arrachés, des minarets décapités, état de désolation dans les villes et camps de réfugiés ! Les familles sont avec une petite table et un réchaud à côté des gravats de leur habitation. Impuissants devant l’ampleur de la tache pour reconstruire. Les habitants traînent dans les décombres sans aide ! On retrouve dans les décombres, des dépouilles de familles entières exterminées. Des charniers !Les humanitaires manquent ! Seuls ceux comme OXFAM installés en permanence distribuent des vivres.Les médecins sont exténués, et écœurés de voir ces blessés qui vont payer toute leur vie les conséquences des raids israéliens. Le médical tente de réguler vu la baisse des urgences. Les chirurgiens sont épuisés.Le Hamas déclare 48 tués dans ses troupes ! C’est donc la population qui paye le lourd tribut des combats. Le chiffre est sûrement plus important !  Les israéliens ont perdus  13 personnes. Les tunnels avec l’Egypte ont ré ouverts, des 100 de personnes réparent ceux-ci.Des forces françaises en mer, une frégate provenant de la FINUL du Liban, et sur terre à la frontière Egyptienne 150 forces spéciales françaises sont là pour empêcher le Hamas de se ravitailler en armes.Les entrées à la frontière de Rafah sont difficiles des heures d’attente. La mission médicale d’urgence en provenance de France avec ses autorisations des ambassades de France et Égyptienne, est passée après 8 heures d’attente ; L’Union des médecins arabes et le PCRH Haut commissariat aux Droits de l’homme en Palestine ont rejoints le groupe médical.Destruction totale, Champs  de ruines !Les dégâts à Rafah ont été très violents ! Les femmes et enfants vivent dans les ruines, ça sent la mort ! Difficile et éprouvant cette confrontation à la réalité des habitants de la bande de Gaza. On a l’impression d’un séisme, d’un tremblement de terre. Plus de 20.000 habitations  sont détruites. Les habitants reviennent progressivement dans les décombres inhabitables. Ils récupèrent des souvenirs de la vie d’avant, des cahiers de classe, des vêtements, des petits objets. On revient chercher des dépouilles de familiers encore ensevelis. Une mère sous les murs effondrés qui n’a pas eu le temps de fuir au moment des raids.Mais les enfants montrent que la vie est plus forte que la mort ! Ils n’ont plus rien à perdre. La vie reprend le dessus. La solidarité est en marche, les médecins palestiniens travaillent à plein régime. Des camions de vivres circulent avec de la farine, du sucre, des céréales. Les habitants sont dignes et fiers, ils ne sont pas dans la mendicité, calmes et fiers d’avoir gagné pieds et mains nus face à la quatrième armée du monde ! Les palestiniens demandent que les étrangers viennent et témoignent, afin de sensibiliser opinions publiques et responsables politiques internationaux par les médias. Ila attendent un renforcement des procédures auprès de la cour internationale de Justice sur les exactions israéliennes des trois dernières semaines.
Les demandes des palestiniens en secours d’urgence seront analysées au retour de la mission médicale dans les heures à venir !

Selon Franck Joncret, chef de mission de Médecins sans frontières dans les territoires palestiniens, est évoquée les activités de l'ONG depuis le début des raids israéliens. Dans la bande de Gaza, après un raid israélien, ce mardi. (REUTERS)
Les camions d’ONG ont pu passer ces jours-ci. MSF a fait passer un peu de tout, du matériel, de la nourriture, des médicaments. Les Israéliens ont ouvert les vannes pour les quinze jours qui viennent.MSF travaille habituellement avec trois cliniques à Gaza City, Beit Lahya, dans le nord-est du territoire, et à Khan Younis. Aujourd’hui, seule la première fonctionne. Les deux autres ont été fermées pour des raisons de sécurité des équipes, au début des raids israéliens. A Gaza City, c’est un peu plus facile, à part les semaines passées où ça a tapé très fort.Concrètement, les équipes médicales mènent leurs activités traditionnelles.  En déchargeant l’hôpital de Shifa qui a des problèmes de suivi postopératoire. Ils n’ont ni la place ni le temps de s’occuper de ces patients. Les chirurgiens sont suffisamment nombreux. Ils sont équipés en hôpitaux, en salles sauf peut-être durant les deux premiers jours où ils ont été un peu juste. Ils sont habitués à cette situation même si actuellement elle est exceptionnelle. Mais ils ont desdifficultés à gérer le postopératoire, les maladies chroniques et certaines urgences. A Beit Lahya, ils n’ont pas par exemple d’urgences pédiatriques. MSF du coup comble les manques.Mais il faut soulager les équipes palestiniennes - 80 personnes - qui sont exténuées. Elles ont leur travail mais aussi leurs familles dont elles doivent prendre soin, leurs propres traumatismesMais il faut compter beaucoup de blessés qui ne sont pas admis parce qu’ils présentent des blessures légères.
LA SECONDE MISSION DE MEDECINS FRANCAIS A L’HOPITAL NASSER DE KHAN YOUNES du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et IsraéliensSuite à l’appel aux médecins lancé par les associations solidaires des Palestiniens,
LA SECONDE MISSION DE MEDECINS FRANCAIS EST ARRIVEE A L’HOPITAL NASSER DE KHAN YOUNES,
Ils sont déjà au travail dans l’hôpital Nasser où ils ont rejoint l’équipe Drs Berès/Oberlain/Denantes, et que si la situation est calme pour le moment autour de leur hôpital, celui du CICR fut un moment cerné par les chars il y a 10 jours, au moment où "ça bombardait grave au nord de la bande de gaza".Régis Guarrigue de l’ONG Help Doctors est bien à Gaza ville où la situation fut  infernale encore jusqu’à la semaine dernière, il y a un besoin urgent d’infirmiers (post opératoires surtout) et d’urgentistes. Les membres de cette mission ont acheminé à Gaza des médicaments et des vivres et vont soigner les nombreux blessés et brûlés dans les hôpitaux du réduit palestinien qui fait l’objet d’un siège depuis plus de 18 mois, et faire une évaluation de la situation médicale et sanitaire et des besoins consécutifs à la guerre israélienne menée à Gaza. L’action a été menée en étroite collaboration avec le Syndicat Arabe des Médecins (Egyptien) et leurs correspondants à Gaza : l’Union des Médecins Palestiniens, le PMRS (Palestinian Medical Relief Society) le PCHR (Comité Palestinien des Droits de l’Homme) et s’est rapprochée des ONG présentes sur le terrain pour coordonner les initiatives et les actions. Les associations et organisations du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens qui regroupe plus de 60 organisations et de la Coordination Inter Associative pour la Palestine, et de l’Association pour le Développement de la Santé des Femmes, réclament du gouvernement français qu’il soutienne cette initiative et annoncent qu’elles vont envoyer d’autres missions pour Gaza dans les prochains jours.
Ce mouvement s’élargit l’Europe, la coordination européenne pour la Palestine (ECCP) adopte cet appel. Sont présents à l’hôpital de Khan Younès :
● Dr Jacques Berès (chirurgien de guerre) cofondateur de MSF (avec B.Kouchner) en 71, cofondateur de MDM, il a réalisé plus de 50 missions de chirurgie de guerre. Pdt de Aide Médicale Internationale 2004-2006 Actuellement Président de l’asso des Enfants du Canal-
● Dr Christophe Oberlain, chirurgien- Dr Christophe Denantes, anesthésisteSont arrivés à l’hôpital Nasser de Khan Younès
APRES AVOIR FINALEMENT OBTENU UNE COUVERTURE FRANCAISE :
● Dr Bernard Guillon, gynéco obstéticien, missions réalisés avec MSF et MDM fondateur de l’ADSF (asso pour le dévelt de la santé des femmes) père de 5 enfants-
● Docteur LAHNA Zouhair.
Plusieurs missions humanitaires Chirurgicales en Afrique (Comores, Congo, Ethiopie) en Afghanistan, en Palestine (Jenine) et au Maroc. Missions réalisées avec Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde et Aide Médicale Internationale (vice président). Président Fondateur de l’ONG Médecins du Maroc depuis 2003.-
● Jean Louis ROCHE, Docteur en pharmacie, spécialisé en nutrition et santé publique Médecine et d’Epidémiologie des Risques Majeurs (catastrophes et sécurité collective), nombreuses missions Afrique, Irak, Amérique latine ONG : Pharmacie Aide Humanitaire- Olivier Morla, anesthésiste capitaine de réserve dans le service de santé des armées. Mariè, Membre de Amani-AFPAfM (Association Franco-Palestinienne d’Aide et de formation Médicale)d ’autres ONG françaises partenaires sont présentes ou arrivent à Gaza : Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Psys Sans Frontières (Jean-Pierre Vouche), Première Urgence, Help Doctors, Dr Régis Guarigue La chaîne de l’espoir, Eric CheyssonIl a été proposé d’associer les efforts de tous pour une démarche collective et de travailler à une coordination des actions avec le syndicat des médecins qui réuni les acteurs de la mobilisation sanitaire et médicale en Egypte, les Médecins palestiniens et le Ministère de la Santé palestinien à Gaza.La seconde mission médicale d’urgence de la plateforme Palestine est de retour en France seul Samir Abdellah est resté, il recueille des témoignages filmés. Les équipes médicales pour le moment sont en nombre suffisant au 29.1.09. L’interlocuteur privilégié à Gaza, est le PHCR (Comité Palestinien des Droits de l’Homme) Raji Sourani responsable doit identifier les besoins autres que l'intervention médicale d'urgence. Le PHCR nous relaiera également les besoins en termes de rééducation, de réhabilitation physique et de soutien psychique post traumatique qui semble en effet à couvrir selon nos constats.
Dans l'immédiat, les besoins porteraient davantage sur l'achat de matériel médical, sur l'accompagnement à la reconstruction des lieux de vie des Gazaouis.Mais les amis du PHCR disent, surtout et avant tout, que les Gazaouis ont besoin que notre aide humanitaire s'accompagne d'une solidarité politique large,visible et durable pour que ces massacres ne soient pas banalisés et réduits à un « simple incident de parcours » de la colonisation israélienne.Les chars israéliens  sont partout le long de la frontière prêts à intervenir.
Solidairement votre ! 

GAZA - RLEVER LES ÉQUIPES PALESTINIENNES À BOUT

                                                                                     premier article de jean-Pierre - le 29 janvier 2009


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LES NÉVROSES TRAUMATIQUES CHEZ LES PALESTINIENS

                                                                                          second article de jean-Pierre - le 5 février 2009

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                                                                                                                                       le 25 janvier 2009

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                                                                                                                                       le 27 janvier 2009

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                                                                                                                              nuit du 28 janvier 2019

A C C U E I L        |        C O N T A C T        |        L É G A L        |        L E S   B I L L E T S   D' H U M E U R        |         L E S  A R T I C L E S

         
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